Sinfonia Eroica - Michèle Anne de Mey

Publié le par SARAH

1 er février à Cap Découverte - Festival C'est de la danse contemporaine Toulouse


"Sinfonia Eroica, l'Héroïque, la troisième symphonie de Beethoven est la base du spectacle en tant qu'appel à la danse. (...)" Thierry de Mey

Un appel à la danse. J'ai retrouvé dans cette pièce, le plaisir et la jubilation, une légèreté d'être et de l'être. Une danse faite d'ornementations sans fioritures, précieuse, insouciante, désinvolte sans inconstance, consciente de son bonheur, joyeuse, séductrice, très séductrice, très amoureuse de ces corps qu'elle traverse, très généreuse pour ces corps qui la regardent.

Une danse à la musicalité épanouie, comme un corps charnel et laiteux, comme deux amants qui se parcourent. Le moment des préliminaires, ludiques, spontannés, avec des papillons dans le ventre puis la tension se durçit, le moment devient plus grave, un saut dans le vide qui s'hésite, un corps suspendu à un fil qui se donne le vertige, la préparation de la petite mort, sans que jamais rien, ne soit solennel, juste une suspension dans le temps et l'espace.

La scène déborde. L'eau la recouvre, le mouvement glisse, vont et viennent les vagues de corps qui éclatent de vie, qui se lavent de l'ivresse et de l'eros, sympahonie eros-ïque.

Musique et Danse, deux amants éternels, qui s'enlacent et s'élencent, se jettent dans la jouissance, dans cette source de jouvence.

undefined

Publié dans Danse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
<br /> je vous invite sur mon forum artistique dans lequel vous pourrez retrouver chaque mois un ballet différent..<br /> à très bientôt<br /> amitiés<br /> nathalie (belcansite)<br /> <br /> <br />
Répondre
J
L'article est beau, certes, mais...<br /> Je reste un peu sur ma fin avec cette pièce.<br /> Beaucoup d'immaturité sur scène, et plutôt proche de l'inconsistance que de la fraicheur ou de la légèreté. Ca manque un peu de profondeur notamment parce que ce qu'elle propose cette pièce c'est autre chose que des pré-pubères qui s'amusent à patauger dans de l'eau. <br /> J'aurais aimé voir cette pièce à la création. J'aurais peut être pu y voir un peu plus de sagesse et de puissance dans cette proposition qui aborde aussi l’être avec et contre l’autre, l’être seul.<br /> Il faudra peut être encore attendre une quinzaine d’années pour voir à nouveau un Sinfonia Eroica que j’espère un peu moins fragile et ne jouant pas sur le distrayant.
Répondre
S
Bonjour Jean-Pierre. Vous faites une remarque très intéressante : la différence entre légèreté et manque de profondeur. Même si je ne suis pas d'accord avec votre avis, ça demande en effet de poser les arguments différemment.Je n'y ai pas vu de manque de profondeur ou des pré-pubères qui s'amusent. Je me souviens du roman de Kundera et son insoutenable légèreté de l'être : la quête du plaisir, l'impossibilité de fidélité pour des moments charnel sans intimité, une insoucience douloureuse. Avec Michel Anne de Mey, il y a un rapport amoureux aux corps et à la musique. La dimension charnelle est présente sans aucune pesanteurs de l'âge adulte, que ce soit la culpabilité, la notion d'appartenance (d'où le groupe et l'individu), pour ne garder que plaisirs et exploration. Est-ce de l'immaturité, une réflexion prématurée à l'image de sa production ? Peut-être. J'ai trouvé intéressant cette proposition, non dépourvue de maladresse, je suis d'accord, qui est une reprise, au jour où ma génération et celles qui me succèdent, paraissent avoir perdu toute perspectives de légèreté idéalistes(dixit les sondages sur la jeunesse française).
L
C'est sûrement l'un des plus beaux articles de ce blog.<br /> Merci.
Répondre
S
Merci Pascal !!!!