(M)imosa - Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Trajal Harrell, Marlene Monteiro Freitas

Publié le par Sarah Barreda

(M)IMOSA - Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church

21 et 22 avril à la Fabrique - CDC de Toulouse

 

 

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(M)imosa s'inspire du "voguing", mouvement du début des années soixante, à Harlem New York : performances sociales pratiquées principalement par les gays, lesbiennes et transgenres d'origine afro-américaine et latinos. Le voguing imite des types sociaux liés au monde de la mode, du luxe et du business, en rejouant les catégories de genre et de race qui les fondent.

 

Dès le départ, une danseuse nous accoste, cheval fou, tout en gueule, dents, yeux ultra-expressifs, énergie virile et beauté d'une corps féminin ciselé de muscle, cheveux ondulés sauvage. Elle cavale, s'éclate, a chaud, se met les fesses à l'air et continue à cavaler, à se lancer dans cette course sans oublier son public.

 

Une même affirmation va traverser le spectacle "je m'appelle Mimosa". Et en effet, nous sommes dans la maison de Mimosa, une communauté qui se revendique de la même inspiration, figure emblématique plurielle, fictionnelle (?) féminine, masculine, transgenre. Mimosa trouve place sur une scène contemporaine. Mimosa dont les origines remontent aux quartiers pauvres et marginaux américains, se produit dans le microcosme de la danse contemporaine européenne et ici, toulousaine.

 

Dès lors, ils se succèdent, revendiquant d'être la vraie (M)imosa, présentant des performances mêlant danse, chant, imitations (dont une fabuleuse de Prince), créatures hybrides, fantasques, affirmant leurs goûts et couleurs (au sens propre !).

 

(M)imosa est jubilatoire. Elle ne se refuse rien, raconte des bribes d'histoires de vie ou de fiction. Tout est à la frontière : du vrai et fictionnel, du sexe masculin et féminin, de l'académique et posé à l'improvisé et spontanné. Tout se situe à la marge, dans un entre-deux engagé, empruntant sans complexes à un échantillon très larges de références.

 

(M)imosa et ses multiples identités, chante, danse son nom et existe. Nous n'en sommes que plus vivants.

 

Publié dans Danse

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