Angel A - Luc Besson

Publié le par nectar.safran@hotmail.fr

Voilà une énOOOrme déception. En étant mal lunée, ce serait même un film indigeste. Dommage, Besson sait quand même filmer. Dans AngelA, on peut voir un Paris de carte postal noir et blanc, vidé de ses habitants, comme une succession d'images léchées glacées prêtes à être vendues aux touristes. Jamel joue un contre-emploi bienvenu mais malheureusement avorté par un scénario acidulé, écoeurant de sucre et de vélléités moralo-philosophico de prisunic : la beauté est intérieure, faut apprendre à s'aimer pour aimer autrui, le mensonge c'est pas bÔ etc etc, tous les clichés y passent, même pas déguisés au contraire, et radotés au cas où la recette du bonheur n'aurait pas été comprise par les mononeurones que nous sommes devenus à la vision du film.

 

Et pour combler les trous, certaines répliques sont même recyclées de sa précédente filmographie : - Et ne dit pas ok, OK ? - Ok (moment d'intensité humouristique déjà servi dans Léon), pour ne pas dire que les personnages eux-mêmes sont recyclés . Le personnage féminin bessonnien en devient caricatural et prévisible : beauté typée (fine, osseuse et musclée) sexy, elle sait cogner et pleurer et c'est elle qui a la clé pour se sauver ou sauver son héro.

 Bref, je serais bien curieuse de savoir si les autres membres de la "génération Besson" (Le grand bleu, Nikita, Léon) ont ressenti le même anéantissement en découvrant ce film, censé être le dernier film de Luc, le plus personnel, le plus abouti, le plus sensible. En réalité, c'est un condensé de toutes les maladresses qui, diluées, faisaient le charme de ses précédents films, mais condamnent définitivement celui-ci.

Publié dans Cinéma

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
j'men doutais que c'était nul... chui pas allée le voir, j'ai bien eu raison après ce que tu en dis !!!
Répondre
N
oui, c'était vraiment nul, je déconseille ce film fortement !