Hey Dude...I have talent...I'm just waiting for god - Robyn Orlin
1 avril 2006 - Festival Mira - Toulouse
Hey Dude s'inspirerait de "la courageuse histoire de Nosingle Smau qui fait commerce de smiley, spécialité culinaire à base de tête de mouton bouillie", où "Robyn Orlin et Vera Montero retraceraient l'obstination de cette femme qui invente avec hardiesse et énergie, un moyen de survivre". Heureusement qu'il y a le programme pour expliquer cette intention de départ, même si "hardiesse" et "énergie" ne semblent pas du tout hors sujet.
Vera Mantero, moulée dans une robe-tube tricotée et inachevée nous explique son incapacité à interpréter ce que Robyn a composé pour elle, il devait s'agir d'un truc sur le Portugal, un peu carte postal, puis le Portugal, elle s'en fout, elle y vit mais c'est tout et Robyn n'y connait rien, alors elle est embêtée parce que voilà, elle ne peut pas faire le spectacle. Finalement elle va prendre quelques exemples de ce qu'elle était censée faire pour mieux nous faire sentir ce qui la gênait, ou ce qu'elle ne comprenait pas.
C'est assez drôle, Vera a une présence qui se suffit en elle-même, elle se débat avec sa robe tricot, du noir des veuves portugaises, puis robe trompe d'éléphant, robe résille aux couleurs du Portugal qui l'empêtre, la transforme en coq.
J'ai lu quelques articles sur cette pièce, alors il s'agirait des affres de la création, de la société de consommation (?!) . Je dirais même qu'avec le titre, on peut ajouter une couche de désenchantement du monde et quelques poncifs du type.
Ce n'était pas un moment désagréable, c'était même assez plaisant mais est-ce que cette pièce aurait reçu le même accueil si elle n'avait pas été signée Robyn Orlin parce qu'il n'y avait pas de quoi s'extasier non plus... comme un petit quelque chose de facile qui agace un peu, déçoit beaucoup et ne rend pas tout ça très passionnant.
Voir également l'article de Peggy sur le blog du Tadorne, et l'article de JD sur Image de danse.